Année 2007

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Alimentation équilibrée et quasi assassinat

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Balle perdue
Année 2007 : Balance de Sophie Endelys

«Une vie saine dans un corps sain piloté par une tête saine ! Putain, ce n’est pas si difficile ! »
Tout en étalant du beurre sur un quignon du pain, il s’annonça à lui-même que : « De maintenant jusqu’à dorénavant et pour toujours, Lui, Sébastien, policier de son état et divorcé par les circonstances, il jurait devant sa femme, ses filles et les autres que demain – oui, demain – sans mollir et sans défaillir, il se met­trait au régime ! Que cochon qui ment s’en dédit ! Les dés du sort étaient jetés. Devant Dieu et devant les hommes, il maigrirait! »

En pensée, Sébastien cracha son vœu, épingla à son front sa promesse et entama sans remords la terrine.»

 

Diététique et balle perdue
Extrait du livre

papier

Les lecteurs disent :

Diabolique.

Au début on s’amuse beaucoup de ces personnages décrits avec une plume pleine d’ironie et d’affection mêlées, de ces notations savoureuses à la Maupassant, tendance 20° siècle. Ensuite cela devient progressivement étrange, mais somme toute encore raisonnable. Puis plus raisonnable du tout. Puis carrément angoissant.

La force de ce mouvement qui nous entraîne, c’est qu’il y a toujours autant d’humour dans l’écriture et de virtuosité de plume, mais qu’on se demande si on a raison d’en sourire. Et la force de l’intrigue est qu’il n’y a pas un événement ou un moment précis où tout s’inverse (comme dans beaucoup de romans noirs), mais un déplacement subtil des repères (comme dans le Rébecca d’Hitchcock).

Dès que le lecteur se repose un peu et a le dos tourné, hop tu déplaces une pièce sur l’échiquier. Et quand il regarde à nouveau il voit bien que la partie a changé, il se doute bien que l’autre a triché, mais impossible de voir où. Le pire est qu’on a du mal à en vouloir au tricheur tant on a plaisir à se laisser manipuler avec autant de virtuosité.

Certains ont une bonne plume et pas grand-chose à raconter, d’autres une imagination débordante mais l’écriture ne suit pas. Ici, il y a les deux.

Par Jean-François Barbier-Bouvet, lecteur enthousiaste

NB : Je me suis inscrite à la salle de sport, dommage j’ai perdu ma carte !

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